Même si ...
Saisie par les différentes vibrations, souvent surgies des ténèbres et des profondeurs de notre humanité,
j’interprète, à travers la richesse de mon histoire, ces nombreuses résonances qui m’interpellent au quotidien.
Je m’efforce toujours de sublimer avec recul, avec grâce et honnêteté la vraie nature de nos souffrances, de nos
manques, de nos futilités...
Du noir jaillit la lumière...
La création serait alors un moyen de rendre possible une autre expression de l’inexplicable et de
renégocier et dépasser notre rapport à l’inacceptable…Faible consolation peut-être , mais tellement nécessaire pour un peu de
sérénité.
Cesser d’y puiser forces et richesses nous précipiterait vers le chaos.
Célébrons plutôt ce qui nous révèle à la permanence de la vie, du beau, du bon, de l’universel, de
l’indestructible : la tendresse, la richesse de l’instant, la poésie , l’aventure des caresses.
Ces petits riens qui nous sont tout, sont assez grands pour nous convaincre que nous sommes peut être les miraculés de
ces temps orageux.
Comme l’exprimait Martin Luther King:
« Si l’on m’apprenait que la fin du monde est pour demain, je voudrais quand même planter mon pommier!
»
Et oui! , je planterais mon arbre moi aussi … et je composerais le plus beau des bouquets de fleurs , riche du plus
engageant des parfums de l’espoir.
Rosángela del Arco.
février 2018